100% Glera
Nous sommes à Piščanci, un petit village à 2 km de Trieste, en Frioul Vénétie Julienne.
La nature est ici luxuriante et sauvage et les vignobles entourés d’arbres sont organisés sur d’étroites terrasses soutenues par des murets de pierre à flanc de collines.
La récolte se fait uniquement à la main.
Le glera trouve ici depuis plusieurs siècles un habitat favorable lui permettant d’exprimer au mieux ses caractéristiques : un climat doux en hiver et frais en été, grâce à la brise constante qui souffle de la mer pendant le jour et de la terre pendant la nuit, des précipitations suffisantes et une morphologie du terrain qui permet un écoulement naturel.
La famille d’Andrej Bole y cultive la vigne depuis plusieurs générations, Teran, Malvasia, Vitovska et Glera.
Sur le plateau karstique entre l’Italie et la Slovénie, la viticulture a été pendant longtemps une ressource complémentaire à une activité agricole articulée autour de l’élevage et de la ferme, de la production de charcuterie et de fromage.
Les producteurs, comme la famille d’Andrej Bole, vendaient le produit de leur ferme en organisant une sorte de comptoir appelé osmiza où l’on pouvait acheter et consommer directement sur place vin, charcuterie et fromage.
Cette tradition est encore bien vivante, ce qui explique aussi des productions vinicoles souvent artisanales et caractérisées par de toutes petites quantités.
Fort heureusement pour nous, Andrej Bole est aujourd’hui vigneron à 100%. Comme le fut son père avant lui. Il cultive et vinifie Vitovska, Glera, Malvasia et Teran, des cépages considérés autochtones.
Le liquide est d’un jaune paille lumineux, le perlage est fin quoiqu’éphémère.
Le nez est agréable.
Typique du glera, la pomme est bien présente et elle est plutôt golden. On retrouve aussi la poire, et pour la partie florale, glycine et camomille. La minéralité est évidente : pierre mouillée, saumure.
Le tout soulignée par une agréable fragrance de pain frais au levain.
En bouche, il est agréablement frais, sapide et le sucre résiduel -il s’agit d’un brut- est extrêmement bien géré. Aucune amertume ne vient perturber une finale longue qui se termine sur une note agrumée qui vient très justement balancer une sapidité plutôt saillante.
Il est difficile de trouver un prosecco de Prosecco.
Bole le fait et le fait bien.