Asolo Prosecco Superiore, la nouvelle frontière du Prosecco superiore.
L’Asolo, rappelez-vous, c’est l’autre Prosecco Superiore.
Vous connaissez déjà les collines de Conegliano et Valdobbiadene, réputées pour la très haute qualité de leurs Prosecco Superiore.
Le terroir d’Asolo est tout aussi propice et les producteurs sont prêts à relever l’enchère.
Les sols sont bien sûrs différents. on est sur une matrice argilo-calcaire favorable à la naissance de Prosecco Superiore voués à la minéralité plus qu’au moelleux.
C’est une zone que j’apprécie tout particulièrement.
La qualité des Prosecco Superiore de Conegliano et Valdobbiadene est incontestable, mais j’avoue que mon goût personnel penche pour des sensations plus verticales justement mises en valeur par la typologie Extra brut, autorisée par le Consortium Asolo. Même si aujourd’hui à la dégustation, il s’agit bien d’un brut et non d’un extra-brut.
Montelvini et le premier cru d’Asolo
Montelvini est une maison ultra-centenaire située à Montello. L’Asolo Prosecco Superiore docg brut millesimato 2020 “fm333” est le premier cru de la maison pour cette dénomination.
333, c’est l’altitude du vignoble, qui se trouve sur les pentes d’une des sublimes collines de Montello. FM est l’acronyme du domaine où se trouve le cru, Fontana Masorin.
La technique de vinification est particulière puisqu’ elle ne prévoit qu’une seule fermentation.
Je m’explique.
La conservation du moût issu du premier pressurage se fait à basse température afin d’extraire davantage de précurseurs aromatiques. Suit la clarification par décantation, sans aucune utilisation d’adjuvants. Transvasé en autoclave, une seule fermentation est déclenchée pour la prise de mousse. La mise en bouteille se fait après un repos de 6 mois.
Le style est unique. La bouteille aussi.
Le fm333 en dégustation
Dans le verre, le jaune paille est tendre et pâle, animé de fines bulles persistantes.
Le nez est plutôt agréable quoiqu’un peu timide, au vu de la technique particulière de fermentation avec 6 mois sur lies je m’attendais à plus d’expressivité.
Le nez est frais et minérale -cédrat frais, pommes et poires acerbes, pierre mouillée, sauge- et la gorgée est elle-aussi fraîche et sapide, mise en relief par la douceur liée à la typologie brut.
Si la facture est excellente, je la trouve un brin anonyme. Juin 2022, c’était peut-être un peu précoce. Rendez-vous l’année prochaine. Ou alors on passe à la 2021, qui me dit-on est excellente.