Oui, je sais… Mi piace vincere facile…
Pour ceux qui n’auraient pas la chance de connaitre Le Potazzine, leur Brunello est simplement magnifique. C’est la lumière des aquarelles de Marin-Marie, ‘Una voce poco fa’ interprétée par Maria Callas. Ce n’est plus un Sangiovese, ce n’est plus un Brunello di Montalcino docg, c’est un monde en soi.
Bon pour ceux qui ne jure que par le langage technique :
Le liquide dans le verre est délicat, d’un rouge rubis vif, translucide, qui s’estompe sur les bords. Le nez est fin, délicat lui aussi, mûre, cassis, grenade, lavande, roses séchées, sous-bois, une pointe de réglisse, de tabac mentholé. En bouche, il est lisse comme une lame de couteau aiguisé à la perfection, soutenu par une fraicheur qui aurait pu lui donner vie encore pour pas mal d’année. Les tannins sont d’une subtilité délicate, une présence affirmée bien que sans prédominance.
La finale est longue, longue, longue.
Pour ma défense, la 2014 à Montalcino n’a pas été une année facile, mais Le Potazzine s’en sortent à la perfection, comme d’habitude..
Je l’ai servi avec dei gnocchi al ragù, une cuisson lente, sans herbes aromatiques ni ail ni oignon, un peu de Pecorino romano dop deroma, pour ne pas outrepasser la délicatesse du Brunello que je voulais protagoniste de mon repas.
Un équilibre culinaire pour ce ragù encore juteux construit sur la douceur et rondeur des gnocchi, la juste acidité de la tomate, la sapidité subtile du Pecorino Romano dop de la famille Deroma, un peu de poivre noir moulu.
Un accord non improvisé et je peux vous dire, tellement satisfaisant. Bon, ce n’est pas forcément un accord régional, mais un bon compromis tout de même.
Je partage sous tous les aspects l’approche du domaine Le Potazzine.
‘Harmonie, finesse et propreté’ ce sont les mots clés des vins du domaine Le Potazzine, énoncés sur leur site, c’est aussi l’impression que l’on a quand on débouche une de leur bouteille. Quelle que soit l’année, c’est ce qui vous attend dans le verre.
En même temps c’est ce que l’on attend d’un grand vin, non ?
Nous sommes en Toscane, à Montalcino.
Le domaine comprend cinq hectares de vignobles enregistrés pour le Brunello, dont trois sont situés près de la cave, à 507 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec un âge moyen de 14 ans dans la localité de Le Prata.
Les autres sont situés dans la zone Sant’Angelo in Colle, à environ 420 mètres d’altitude.
Leur credo, produire des vins de la manière la plus naturelle possible, en recherchant l’équilibre, l’élégance et une personnalité distincte.
On parle de fermentations naturelles avec levures indigènes, longues macérations et vieillissement en fûts de chêne de taille moyenne, comme c’est la tradition pour le Brunello et le Rosso di Montalcino.
Dans le verre, le résultat est surprenant de finesse, surprenant parce que la magie opère à chaque fois.