C’est un mois d’aout décidément chaud qui nous accueille cette année.
Les brefs répits qu’apportaient les fins de journée au début du mois de juillet ne sont malheureusement qu’un souvenir. A Colonna près de Frascati où nous finirons ce tour d’été avant de remettre la Spider à dormir sagement dans son garage, le thermomètre atteint encore les 30 degrés à 18h, malgré une brise constante sur les collines de Rome.
Mais revenons-en à nos cépages. Le classement de la semaine dernière correspondait-il à vos attentes ? Y avait-il des cépages que vous ne connaissiez pas ?
Je vous avais prévenu, le très riche monde des cépages italiens est pavé de découvertes toutes plus fascinantes les unes que les autres.
Donc après le classement des cépages les plus cultivés en Italie avec un podium rappelez-vous cento per cento tricolore, attaquons-nous aux plus petits des cépages.
Du reste, avec plus de 500 cépages reconnus, il y en a forcément plus d’un qu’on ne rencontre pas tous les jours. Un paradis en somme pour les amateurs de nouveautés ou de raretés.
Bienvenue donc à l’écoute de ce troisième et dernier volet de notre série estivale dédiée à l’ampélographie italienne. L’ampélographie je vous le rappelle, c’est la discipline qui classe les variétés selon leurs caractéristiques. Depuis 2007, avec l’ampélographie moléculaire, chaque cépage peut être identifié et distingué des autres grâce à l’analyse de son adn.
Pour en savoir plus, les deux derniers épisodes du 21 et 28 juillet 2022 approfondissent le sujet.
Il y a plus de 500 variétés de vignes vitis vinifera en Italie. On parle de vigne à vin.
Et si 80 variétés se partagent 70% de la superficie des vignobles, les cépages mineurs retrouvent peu à peu leur place. La Bianchetta trevigiana et la boschera en Vénétie, sont aujourd’hui de plus en plus mis en valeur en monocépage et regagnent du terrain sur les collines du Prosecco. Si vous n’avez pas eu le temps de suivre les 6 premiers épisodes de Vinoterso consacrés à la découverte de la fameuse appellation Prosecco, c’est le moment.
La Bianchetta Trevigiana et la Boschera appartiennent à la grande tribu des 420 cépages qui se partagent 30% du vignoble italiens -le vignoble occupe une surface d’un peu moins de 700 000 hectares- et si comme moi vous n’êtes pas très forts en calcul, on se rend tout de même facilement compte que la partie se joue serrée et que certains exemplaires occupent une infime partie du vignoble italien. Certains cépages inscrits au classement officiel occupent parfois quelques hectares seulement.
Qui sont donc ces tous petits ? Le format court de mon podcast ne permettra pas aujourd’hui de faire le tour complet d’un classement décidément très fourni, mais je vous promets en revanche de vous en présenter fréquemment.
L’homme au cours du derniers siècle n’a été très tendre avec eux : abandonnés, oubliés ou déracinés au profit d’autres plus rentables, plus connus ou plus recherchés.
Les raisons de ce désamour ? Difficiles à cultiver, de faible rendement ou peu résistants aux maladies, et donc peu adaptés aux besoins agricoles d’une société en pleine expansion à la fin du siècle précédent. Aujourd’hui, fort heureusement, l’unicité et l’identité territoriale sont des valeurs à nouveau reconnues, et de nombreuses productions typiques sont progressivement étudiées et réévaluées.
En voici donc quelques-uns que j’affectionne particulièrement.
