Bienvenue à Rome
Troisième épisode de notre série
estivale sur les bonnes adresses de la capitale.
Des lieux où boire et manger une
bouchée entre deux visites.
Boire à Rome est une institution,
si vous vous promenez dans les ruelles du centre, vous avez sans doute
remarquer les très nombreux bars à vins, enothèques, au style les plus
disparates.
Il y a les adresses
pluricentenaires à l’atmosphère particulière, où l’on débouche aussi bien les
monstres sacrés italiens que les jeunes générations au milieu d’un joyeux
mélange d’habitués du comptoir, de retrouvailles en fin de journée, de couples
en aparté ou de touristes bien informés.
Il y a les caves plus
contemporaines, plus policées mais tout aussi fournies. Il y a la relève des
endroits où l’on choisit son vin naturel ou pas sur un tableau d’ardoise ou sur
les conseils passionnés de cavistes engagés.
Et il y a le reste, les adresses
où la bonne fortune est un élément fondamental pour déguster un verre agréable.
Rappelez-vous le précieux conseil d’Enrica…
Bref à Rome on boit de bons vins,
mais on en aussi boit de mauvais.
Bienvenue à Rome donc.
Première étape à Termini, et
c’est une institution que je vous invite à découvrir. Et c’est sans doute la
première enoteca dont j’ai passé le seuil à Rome, je ne pouvais pas ne pas les
citer.
Trimani et son bar à vin le bien
nommé il wine bar situé à de pas de la cave propose plus de 6 000 étiquettes de
vins, de mousseux, de spiritueux et de liqueurs.
On y boit, la carte est
éclectique mais avec une attention toute particulière aussi pour les jeunes
talents je me rappelle entre autres avoir dégusté chez eux pour la première
fois l’aujourd’hui très célèbre Brunello di montalcino Le Potazzine, on y
déguste une sélection de plats traditionnels d’excellente facture.
Trimani se trouve à Via Goito, au
numéro 20.
Direction chez moi. Non pas
littéralement mais dans mon quartier à Flaminio. Si vous avez pris le bus 910 en
provenant de termini, descendez à via guido reni, régalez vos yeux en
traversant l’enceinte du Maxxi et faites quelques pas pour atteindre Mostò.
Complètement off topic, mais
profitez-en pour vous arrêter chez Neve di latte, le glacier du quartier qui à
mon avis est à tomber par terre.
Revenons à nos adresses et
bienvenus chez Mostò au numéro 32 de la via Pinturicchio.
Changement d’atmosphère, c’est un
bar à vin de quartier sans fioriture que je vous invite à découvrir, tout jeune
tout beau et avec une carte qui se renouvelle continuellement avec un penchant
prononcé pour le naturel. Les verres sont accompagnés d’une juste sélection
bien trouvée et bien exécutée d’épicerie fine italienne.
Ciro Borriello vous reçoit et
vous accompagne pour vous guider dans le monde coloré des petits vignerons.
Si votre cœur comme le mien bat
pour les petites cuvées talentueuses, Mostò est votre destination.
Laissons Flaminio derrière nous et si vous reprenez la via Guido reni,
longez l’auditorium de Renzo Piano pour atteindre la Via Parioli et longez-là
jusqu’au n°34. Comptez une petite demi-heure de marche. Là se trouve l’Enoteca
Bulzoni. Une institution dans le quartier qui avant de devenir un plus moderne
bar à vin était un traditionnel Vini e Olii comme il y en avait tant dans la
capitale. Les boutiques Vini e Olii étaient des comptoirs de ventes où le vin et
l’huile arrivaient directement de la campagne en dames-jeannes et étaient
ensuite revendu en vrac. De nombreuses enothèques à Rome sont d’anciens
comptoirs de vente Vini e Olii et nombreuses sont celles à avoir conservé les
enseignes du début du 20ème. L’Enoteca Bulzoni a aujourd’hui une solide
réputation d’apri piste, de découvreur de jeunes talents et la carte en est le
reflet. Elle est éclectique et cohérente et la passion ici est décidément de la
partie. La dégustation peut être accompagnée d’une assiette ad hoc.
Pour retourner dans le centre,
taxi ou bus, ou si vous êtes marcheur, profitez-en pour emprunter la Via delle
belle arti.
Notre balade s’achève -qui a dit
marathon ???- mais pour prolonger les plaisirs aoutiens, je vous réserve
un dernier rendez-vous jeudi prochain, premier septembre.
Le centre sera l’objet de mon
attention et je vous accompagnerai pas à pas, à la découverte de trois bonnes
adresses où reprendre vos esprits après le rythme intense de vos pérégrinations
romaines.