Ep.21 | Conversation avec Francesco Sedilesu. Sardegna Coast to Coast 6

Mamoiada, le retour !

6ème épisode de notre série, Sardegna Coast to coast. Aujourd’hui chose promise, chose due, je partage avec vous ma rencontre avec Francesco Sedilesu.

 Et disons que ce volet de la série Sardegna Coast to Coast est un peu à part.

Pour la forme, il s’agit d’un entretien enregistré, mais aussi pour le fond. Les thèmes abordés par Francesco Sedilesu vont bien au-delà de la simple narration d’un bon produit. J’anticipe un tout petit peu, aujourd’hui on parle de tissu social, du passé et du futur d’une communauté consciente du potentiel de son terroir et qui a peur de le voir dénaturé, on parle du terroir pas seulement comme lieu de naissance d’un bon vin mais comme élément fondamental de l’identité d’un village, d’une communauté et de ses habitants. 

 

Mais avant, juste pour replacer dans le contexte cette rencontre si particulière. J’en profite vous pouvez toujours revenir à l’épisode n° 17

Pendant mon séjour en Sardaigne, j’ai fait pas mal de km juste pour rencontrer Simone Sedilesu de VikeVike à Mamoiada, 

Simone, m’avait reçu vraiment très gentiment chez lui. Nous avions visité son tout jeune chai, nous avions bien sur débouché quelques-uns de ses vins -excellents- et après avoir parlé de ses projets, de ses vœux pour le futur, je lui explique un peu ce que je fais, vinoterso, et l’idée à l’origine du projet, mon envie de raconter en français tout ce qui se passe avant et autour d’une italienne. Je lui explique que ses vins peuvent voyager, être bus à des km et des km de distances, sans pour autant que son histoire voyage avec eux. 

Simone s’arrête et me dit qu’il faut absolument que je rencontre son père Francesco, parce que son père adore raconter l’histoire de Mamoiada et il me donne même son numéro.

Je l’appelle le jour même si je me rappelle bien, et nous fixons un rendez-vous le surlendemain.

Ça tombait vraiment très bien, surtout que j’avais très envie de retourner chez Su tapiu. No comment… d’ailleurs je pense que je ne vais pas avoir le temps de vous en parler aujourd’hui, parce que l’épisode est un peu chargé.

Francesco Sedilesu est un personnage, le porta-voce d’une communauté vivante, solidement attachée à son territoire mais bien consciente de son époque.

 

Bon vous êtes prêts ? Attention je vous préviens, je vais vous demander un peu d’élasticité mentale, c’est une réflexion profonde qui si elle regarde précisément à la loupe Mamoiada, peut tout aussi bien être appliquée à n’importe quel terroir. D’autant plus que l’on assiste en direct à la formation d’un phénomène.

 

Francesco m’a parlé du sol, mais c’est assez secondaire finalement. Le sol de Mamoiada est à très haute vocation vinicole, -je vous rassure vous allez comprendre pourquoi- c’est un fait, une vérité qui fait partie de l’histoire de ce petit village de la Barbagia. Les habitants en ont toujours été conscients mais sans finalement en percevoir pleinement le potentiel et le caractère exceptionnel jusqu’à il y a une vingtaine d’année.

On a parlé du vin bien sûr. De la façon dont il se faisait, et dont il se fait aujourd’hui. De sa qualité et principalement de son rôle au sein de la communauté.

 

On a parlé des dénominations de leurs rôles, de leurs limites aussi. 

On a parlé de comment valoriser un bien reçu en héritage, qu’il faut préserver, gérer, et qui en plus doit pouvoir faire vivre non seulement la famille mais aussi les générations futures.

Un dernier avertissement, non si torna indietro… après avoir écouté ce podcast, vous ne dégusterez plus un verre de vin de la même façon…

Sachez aussi que je publierai en bonus la conversation que j’ai eu avec Francesco Sedilesu dans son intégralité, et transcription et traduction en français sur le site.

 

C’est parti.